Pendant trois jours, les rires ont résonné  sur la place de la Digue, pour "Rire sur la Ville".  La troisième édition a rassemblé plus de 5000 visiteurs !  Rencontre avec François Pirette, l'heureux initiateur de l'événement.

N.G.  François Pirette, vous êtes content, et... quelque part un peu soulagé ?

F.P. Les deux à la fois !  Le public a beaucoup ri.  Pas de bousculade,  tout s'est passé dans l'ordre.  Le succès était tel  qu'on a même dû refuser du monde! Je n'ai pas honte de le dire:   j'ai versé une larme, vendredi,  quand j'ai vu que toutes les installations étaient montées  sur la place.  C'est vraiment un travail de longue haleine, dont on ne mesure pas toujours l'ampleur.  Bien sûr, je ne suis pas le seul à m'être lancé dans l'aventure.  Mon épouse Julie est à la manoeuvre depuis le début.  C'est  à elle surtout que l'on doit le succès de Rire sur la Ville, même si elle est moins exposée médiatiquement que moi...  

N.G. Vous aviez des craintes sur la météo ?  

F.P.  Un festival en plein air, c'est toujours prendre de gros risques.  Cette année,  le soleil était avec nous les trois jours, alors que l'année passée, le spectacle des frères Taloche avait dû être interrompu, pratiquement dès le début du festival.   Et les autres jours n'étaient pas terribles non plus...   

N.G:  Cette nouvelle édition n'était pas gagnée d'avance vu les travaux ...

F.P.  Oui, c'était un véritable challenge :  faire un "Rire sur la Ville" alors que de gros chantiers traversent la Ville de tous côtés.  3 options se présentaient à nous:  soit faire un festival "indoor", en jouant dans des  salles de spectacles fermées,  soit patienter et ranger tout dans des cartons, soit faire une édition un peu "intermédiaire", mais en ne lésinant jamais sur la qualité des spectacles.  C'est cette option qui a été retenue. L'offre n'a jamais été vue au rabais.  

N.G. Les Carolos se sont-ils bien approprié "Rire sur la Ville"? 

F.P. C'est un peu sur ce point  que le bât blesse. On aimerait que les  Carolos soient moins timides et qu'ils osent sortir davantage de chez eux. Il reste un malentendu entre les habitants de Charleroi et leur ville.(  N.D.L.R.  Peu de riverains  d'ailleurs  ont regardé les spectacles alors qu'ils avaient une vue plongeante  sur le Village. ) 

N.G.  Rendre les spectacles gratuits, c'était votre volonté ?  

F.P. Oui, dès la première édition. Je ne pense pas que tout le monde peut se payer un billet d'entrée bien cher dans une salle de spectacle ! Avec Rire sur la Ville, j'ai voulu un festival populaire.  La gratuité a été rendue possible grâce à différents facteurs :  le budget a été plus serré,  les coûts maitrisés,...  J'ai aussi convaincu les producteurs et les artistes d'être raisonnables. 

N.G. Quel est l'avenir du festival ?  

F.P. Le faire grossir et grandir, bien sûr !  La place de la Digue deviendra une place de spectacle à part entière, et restera le coeur du festival.  L'idée est de remonter, à l'avenir,  vers la Rive Gauche quand les travaux seront terminés,  vers la rue de la Montagne, vers  le Palais des Beaux-Arts,...  Bref, faire en sorte que la Ville tout entière puisse être "touchée" par l'événement.  JCH

Eclectisme dans l'humour !

Arnaud Tsamère

L'attrait du festival réside dans son éclectisme.  Les amateurs de  gags visuels ont été comblés  avec Pierre Aucaigne ( Momo ) ou encore Elastic, par exemple. Vendredi, le clown liégeois  réalisait des numéros avec  un anneau,  faisait un dressage de belette, ou exécutait le "saut de la mort"...  Les amateurs de stand up se sont tournés davantage vers des humoristes comme Renaud Rutten ou Arnaud Tsamère.  Ceux qui préfèrent les spectacles  "sociologiques" ont assisté à Mars et Vénus 2.  L'humour décalé  était aussi au rendez-vous avec le clown déjanté Jango Edwards ou encore  Jarry.  "Des bi, des sous, des bisous !".  Après une heure vingt menée tambour battant, c'est toute la salle qui reprenait  en chœur le credo de cet humoriste atypique.  Son personnage d'homo survitaminé,  qui en attendant son tour à l'ANPE,  raconte ses expériences professionnelles  ( et les déboires qui y sont liés),  a emballé tout le monde!   Les  lieux étaient très différents:  l'agora permettait une plus grande  proximité avec le public,  le chapiteau années 1900 plongeait les spectateurs  dans une ambiance rétro,  et la grande scène accueillait un nombreux public. JCH

Guillaume Bats

Jarry

Le public de Rire sur la Ville

Hermine Meunier dans son atelier

Hermine Meunier peint les chantiers en cours à  la Ville Basse. Elle témoigne ainsi  de la métamorphose exceptionnelle  de Charleroi. Une quinzaine de ses oeuvres sont exposées à la Maison du Hainaut,  durant tout l'été. Habitante de Loverval,  Hermine Meunier est un visage bien connu des Carolos.  Avec son mari Léon Gobillon, elle a tenu, pendant 39 ans, le magasin Curios, au passage de la Bourse,  puis à la rue de Dampremy.  Pour cette régente littéraire de formation,   le dessin a  été,  depuis sa prime jeunesse,  une vie profonde, comme un réflexe, une façon de s'exprimer. Hermine a  suivi des cours à l'Académie  de Charleroi, dirigée alors par Alphonse Darville. Après avoir reçu le premier prix d'aquarelle de Wallonie  ( prix des Fagnes ),  en 1974, elle a exposé dans différentes villes. Mais le besoin de reprendre les pinceaux et les crayons ne l'a jamais quittée.  Depuis 2009, Hermine Meunier a eu le plaisir de participer à plusieurs expositions.  En 2013, elle est retournée à l'Académie de Charleroi.  "Les grues, les camions, les bulldozers, ... tout ça me fascine ! " s'exclame Hermine Meunier. C'est sans doute la raison pour laquelle l'artiste  s'est rendue,  à  plusieurs reprises,   sur les chantiers Rive Gauche à la Ville Basse.  L'artiste peint à l'huile  d'après photo.  Dans son atelier à Loverval,  elle s'applique à rendre des ambiances tout à fait particulières.  Un de ses derniers tableaux fait apparaître différentes scènes du chantier. Les ouvriers  y sont présents, parmi les machines.  Les habits colorés tranchent avec le gris des gravats.  Hermine Meunier peint Charleroi depuis quelques mois. Elle a commencé par la  rue Léopold, puis a poursuivi avec le passage de la Bourse, le quai de Brabant   (  avec les belles rénovations ),... et depuis, elle n'arrête plus !  JCH

L'expo d'Hermine Meunier "Les travaux de Charleroi en peinture" est à voir jusqu'au 14 août, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 16h, à la Maison du Hainaut, quai de Brabant à Charleroi. Infos: 071/ 64 10 61.

Fabian Vervier d'Impro Carolo ont ouvert les festivités

Jusque dimanche soir, la place de la Digue "new look"  accueille un Village  du Rire.  Chacun peut aller d'un lieu à l'autre pour rire, s'émerveiller, chanter,...  grâce aux 50 artistes et aux 20 spectacles que propose l'affiche !

"Des" mamans de Nathalie !

La fanfare d'Hanzinelle

Oubliés les travaux,  la poussière, les embouteillages du Centre Ville... Vendredi soir, Impro Carolo donnait le coup d'envoi de la 3ème édition de  Rire sur la Ville. Cette année,  le soleil était bien présent, alors que l'an passé,   le spectacle des Taloche  avait rapidement  dû être annulé  à cause de  la pluie, entraînant d'ailleurs le reste du festival dans la grisaille...  " C'est déjà  notre troisième participation à ce festival ! Nous sommes fidèles à ce  grand rendez-vous d'humour!   " faisait remarquer Fabian Vervier, leader et fondateur d'Impro Carolo.   Originalité de la formule:   les thèmes étaient donnés  par le public:   découverte du Congo, Chapi le robot,  une belle histoire d'amour,...  Chaleureusement,  François Pirette, l'initiateur de l'événement,  allait régulièrement  à la rencontre du public.  La soirée  était retransmise sur  Bel RTL. On reconnaissait  les sympathiques animateurs de la chaîne:  Julien Sturbois et Sophie Pendeville.   1500  personnes  étaient rassemblées sur la place:  tous les shows affichaient complets ... Il faut dire aussi que  les spectacles étaient entièrement gratuits !  

Julie Patte et Etienne Granchamps, à côté de son grand bi

François Pirette en grande discussion avec Etienne

Bel RTL était présent au côté d'Impro Carolo  

Mars et Vénus 2 sur la grande scène !

Pierre Aucaigne, alias "Momo"

Le public réuni dans le chapiteau-cabaret 1900

Assise parmi  le public  dans  l'agora,  Julie Patte assistait au spectacle d'Elastic. Pour l'occasion, l'échevine des Fêtes, qui riait aux éclats,  portait un beau chapeau  boule!  A  proximité, le bouquiniste carolo  Etienne Grandchamps faisait une démonstration de grand bi.  Les membres de la fanfare d'Hanzinelle s'étaient tous déguisés.  Avec leurs bigoudis, quelques femmes ressemblaient  à la maman de Nathalie ! Détente et bonne ambiance étaient donc au rendez -vous.  Dans le chapiteau-cabaret 1900, Pierre Aucaigne revenait "sur ses   terres ",  celles de Momo et de ses personnages déjantés.  Bien sûr, le grand public attendait, sur la grande scène,  Paul Dewandre et son spectacle  Mars et Vénus 2 ".  "  Ca nous ressemble tout à fait! " soulignait Jessica de Tarciennes. Samedi avaient pris place Arnaud Tsamère, Guillaume Bats, Jarry , Renaud Rutten et le Stand Up Show.   A l'affiche, ce dimanche:  Gromic  ( jeune clown moderne ) à 15h, Okidok à 17h, Jango Edwards à 18h, Les Gauff' à 19h, ainsi que François Pirette à 21h. JCH

Paul Dewandre- Mars et Vénus 2

Des stages d'Impro Carolo sont organisés du 13 au 17 juillet, et du 17 au 21 août. Réservations: 0476/78 38 71.

Les  spectateurs pris à partie !   

Jeu d'impro avec un anneau, dressage de belette, "saut de la mort", ... Le clown liégeois Elastic s'inscrit bien dans les artistes de rue.   Mais il aime rire aussi au dépens du public.  Vendredi soir, une  spectatrice s'est vu voler quelques pâtes dans son cornet.  Votre serviteur, aussi, qui prenait des photos pour 7/Dimanche,  s'est fait prendre  son appareil photo, qu'il  a fait tournoyer dans les airs, avant de le lui rendre... bien sûr !  Elastic est un personnage burlesque attachant, à l'accent italien qui, avec trois fois rien, et un sens précis du gag, promène son public  à travers l'univers du cirque et du music hall, dans des sketches humoristiques visuels où la performance côtoie le ridicule, où l'étonnement rime avec hilarant. Le tout formant un spectacle universel, savoureusement drôle, où résonnent des éclats de rire et un soupçon de poésie. Elastic a déjà été vu et applaudi dans toute l'Europe et bien au-delà avec de nombreux passages en télévision ( dont le plus Grand Cabaret du Monde ), des programmations dans bien des théâtres, des prestations remarquées dans de grands festivals internationaux d'humour et de rue, sans oublier des soirées de gala ou des cabarets prestigieux. JCH