LODELINSART- La mort rôde au Petit Théâtre de la Ruelle
Un plan machiavélique, échafaudé pour éliminer un mari naïf, réussira-t-il ? Réponse dans "Le mari, la femme et la mort" jusqu'au 17 novembre.
JEAN-CLAUDE HERIN
Si la pièce: « Le mari, la femme et la mort » date de 1954, elle est encore d'une étonnante modernité. D'origine marseillaise, son auteur, également journaliste, André Roussin (1911-1987) s'est illustré dans la Compagnie du Rideau Gris, en la dirigeant et tenant les principaux rôles des spectacles. Le pitch est le suivant : Sébastien (Jacques Delmeire), un homme réputé avare, ayant gagné de grosses sommes d'argent aux courses, Arlette (Lucelia Vandel), une astucieuse jeune femme, décide de se faire épouser et de le berner avec la complicité de son jeune frère appelé curieusement Kiki (Salvatore Vullo), sorti de prison, afin d'hériter de cette immense fortune. Un dénommé Percier (Francis Dehasseleer) est engagé pour supprimer Sébastien parti à la pêche...
Dans la distribution, on retrouve aussi Véronique Brabant. « En réalité, la pièce est une adaptation d'un fait divers qui s'était déroulé en Italie : une paysanne avait par deux fois payé quelqu'un pour tuer son mari. Le thème pourrait constituer une formidable tragédie, mais, chez Roussin, tout est traité sur un ton léger de comédie de boulevard bien efficace. La femme monstre, dupée par sa propre machination et victime de celle-ci, en devient comique » explique Jacques Delmeire, à la mise en scène.
Dans la pièce jouée par la troupe des Molières et Mocassins, on ne peut que souligner la justesse des propos. Tout sonne vrai dans la bouche des cinq comédiens. Dès le départ, le spectateur est pris par cette intrigue assez surprenante et aux rebondissements multiples. L'émotion est souvent au rendez-vous. « Le mari, la femme et la mort » d'André Roussin, au Petit Théâtre de la Ruelle, jusqu'au 17 novembre. Vendredi et samedi à 20h et dimanche à 16h. Entrées : Prix plein : 17 euros. Infos et réservations au 0474/388 032.
Arlette ( Lucelia Vandel ) et Kiki (Salvatore Vullo )