Sprint final pour Francisco Luzemo et son court métrage "La loi du déshonneur".  Un appel participatif pour concrétiser financièrement le projet est à lancé jusqu'au 17 octobre, via la plateforme KissKissBankbank.

" Jusqu'à quel point allons-nous rester des témoins muets de la domination affirmée des hommes sur la femme dans la société "? Cette question,   Francisco Luzemo ( 29 ans) , jeune cinéaste d'origine ukraino-angolaise,   installé à Charleroi depuis 2006, se la pose depuis longtemps.  Du 11 au 20 janvier 2016,  Francisco  tournera  un court-métrage: "La loi du déshonneur",  deuxième volet  d'un quadriptyque  sur la condition de la femme. Une thématique qui s'explique aussi par le fait que Francisco a passé une bonne partie de son enfance, entouré de femmes. " Mon propos se veut universel.  Que ce soit en Afrique, en Belgique, ou dans une autre partie du monde,  je tiens à dire aux femmes: "halte à la soumission!" .  Côté distribution,  Francisco redonne le rôle-titre à Babetida Sadjo, qui avait tourné dans la première partie: " Songe d'une nuit d'été".  Par le récit réaliste et sans concession d'une femme violentée par sa son mari,  le  film avait impressionné les spectateurs, lors de sa diffusion au Cinéma Le Parc.   

Sadia en filigrane 

Francisco Luzemo a écrit le film à partir d'un fait divers qui a fait grand bruit:    le crime d'honneur porté sur la personne de Sadia Sheikh, une jeune fille de Lodelinsart.  Le 22 octobre 2007,  Mudusar tuait sa soeur, "coupable" d'avoir refusé un mariage arrangé avec un cousin pakistanais,  pour se marier avec     un jeune Belge.  Le tournage se déroulera à Charleroi: " C'est une ville avec un imaginaire sans fin qui a nourri tous mes films, une ville avec des héros magnifiés, une ville avec un rapport au temps très particulier, générant une tension permanente.  Une Ville de polar et de drame " reconnaît le réalisateur. Selon le principe du "crowfunding" Francisco Luzemo  propose au public de devenir producteur du projet,  jusqu'au 17 octobre, en investissant à hauteur de 5 euros ou plus, pour  budgétiser le film sur la plateforme KissKissBankBank. La collecte permettra aussi de financer l'hébergement de certains membres sur Charleroi ( beaucoup de scènes se déroulent la nuit) , l'intendance, la location du matériel son, lumière, et machine,... Un appel à des seconds rôles, figurants ou à toute autre bonne volonté est aussi lancé. Renseignements:  Francisco Luzemo:  0492/31 59 23  JCH 

http://www.kisskissbankbank.com/la-loi-du-deshonneur

Francisco Luzemo

 8000 personnes sur un week-end

Ce dimanche, de 10h à 18h,  se tient encore le salon "SAC"( Salon des  Artistes de Charleroi ) dans le hall 3 de Charleroi Expos. Ce Salon  - dont c'est la 2ème édition - est destiné à faire découvrir au public les artistes sur plus de 1 500m² de cimaises (ce qui en fait un des plus grands salon artistique de Belgique). Ce salon regroupe en un seul lieu : peintres, dessinateurs, sculpteurs, photographes et street art - débutants ou confirmés - qui ont ainsi l'occasion de présenter au public leur passion afin de promouvoir leur savoir-faire. Entrée gratuite. 

Transformations et métamorphoses attendent les visiteurs à la galerie V2.  Le  Vecteur accueille l'exposition "Coeur, croix, ciseaux", consacrée aux oeuvres   du plasticien normand  Mathieu Chevallier. L'artiste y réalise des prothèses avec du matériel de récup exposées comme des reliques et propose à des citoyens ,   qui se sont prêtés au jeu,  de les poser sur leur visage, interrogeant tout un chacun sur les questions de normalité et d'identité.  "Pendant un mois, il  était question, lors d'ateliers,  de faire de la chirurgie low-cost  sur la population rencontrée dans la rue  ou dans la galerie transformée en  cabinet clandestin et alternatif à la chirurgie esthétique et à tous nos désirs de perfection " précise -t-il.   " Je reconfigure les visages à partir de prothèses constituées par des photos de magazines, de coquilles d'oeufs, de divers déchets,... Puis j'assemble le tout".   Certaines prothèses sont plus sophistiquées et donnent à des visages ainsi  restructurés un aspect un peu troublant, dépassant la notion du beau pour jouer la carte de la perturbation visuelle.  La volonté de ramener pour l'artiste  ce qu'il a  appris sur la vertu thérapeutique de l'art, donnant aussi une vision chamanique à l'exposition.  Une expérience troublante à découvrir en photos.  

L'expo " Coeur, croix, ciseaux" est à voir jusqu'au 14 octobre, à la Galerie V2 ,Rue de Marcinelle 30, à  Charleroi du lundi au vendredi de 9h à 17h. Fermé les samedis et dimanche. Téléphone: 071/27 86 78.