Le "hub" ou containeur dans lequel va vivre Olivier
Féru d'astronomie depuis son plus âge, Olivier Gobert ( 22 ans) va passer 15 jours en UTAH ( USA), dans un containeur cylindrique. But: anticiper les phénomènes auxquels seront confrontés les astronautes lors d'une mission sur Mars elle-même. Le Marcinellois ne cache pas son envie d'explorer un jour la planète rouge...
Tout petit déjà, Olivier avait la tête dans les étoiles. Une soirée d'observation du ciel dans les Alpes est peut-être ce qui a déclenché sa passion pour l'astronomie. A l'âge de 10 ans, il recevait une lunette astronomique. Un an plus tard, il se rendait à l'Euro Space Center de Redu. "Je me souviens qu'une exposition portait sur la prochaine planète à coloniser. Mars était bien sûr citée, mais à l'époque, cela ressemblait plus à de la science-fiction. De plus, par manque de financement, les programmes spatiaux de la NASA étaient un peu en déclin, et n'étaient pas une priorité". Puis Olivier a combiné ses études secondaires au Collège du Sacré-Coeur ( en maths/sciences) avec des stages scientifiques à l'ULB/Parentville à Couillet. A Louvain-la-Neuve, le jeune homme a entamé des études de géographie. Il est actuellement en master 1. Depuis trois ans, il fréquente le kot à projet "Astro", en compagnie de Corentin Liber, ancien président. Lors d'une conférence, ce dernier a suscité l'intérêt d'Olivier de se rendre aux Etats-Unis, pour se livrer à diverses expériences en rapport avec la planète Mars. Le Marcinellois a posé sa candidature et a été retenu pour le projet.
Du 13 février au 3 mars, Olivier partira, avec 5 autres condisciples de l'UCL, dans le désert de l'Utah, qui ressemble géologiquement à la planète Mars. " L'espace sera assez confiné ( 12 mètres carré), puisque nous vivrons dans un hub ( containeur) de 2 étages, avec pour tout contact avec l'extérieur un petit accès en soirée avec Internet. Heureusement, je suis très sociable ( j'ai fréquenté les scouts!) et tout se passera très bien! " A bord, les conditions sont drastiques: la nourriture est lyophilisée, et les toilettes sont sèches! Les étudiants seront équipés de combinaisons spécifiques, et se mettront en situation réelle: par exemple, ils attendront dix minutes dans un sas de décompression avant de fouler le sol. Olivier se chargera particulièrement de trouver des minéraux fluorescents pendant la nuit, grâce à une lampe UV. " J'ai conscience que j'ai vais vivre une expérience exceptionnelle. Et peut-être aurai-je la chance un jour de marcher sur Mars! ( Qui sait?) Actuellement, le problème n'est pas tellement d'y aller. Il est plutôt d'en revenir, car il faudrait installer une base aussi grande que Cap Canaveral pour être propulsé sur Terre! Ce n'est donc pas dans l'immédiat..." JCH
Olivier Gobert
Mis sur pied par la Mars Society
Ce projet s'inscrit dans un programme développé par la Mars Society, relayé par l'antenne belge, qui consiste en une simulation ultra-réaliste d'une base sur Mars. D'une réelle portée pratique et concrète, il est aussi la continuité d'un autre projet réalisé l'année précédente et ayant montré des résultats prometteurs. Les observations récentes effectuées sur Mars montrent des paysages présentant des structures similaires à des écoulements d'eau observées sur Terre. Des roches caractéristiques de ce type d'environnement ont été trouvées. Cependant, la surface de Mars est aujourd'hui complètement asséchée et les sédiments observés sont les seuls indicateurs de la présence d'eau sur Mars dans le passé. La principale mission consistera à reconstituer le débit et le régime d'une rivière d'après ses caractéristiques résiduelles, ainsi que d'en modéliser l'écoulement. Une des préoccupations essentielles des organisateurs est la visibilité: le but est de promouvoir ce projet auprès du grand public afin de le sensibiliser à l'exploration de Mars. Un site Web permettra de tenir le public informé lors du séjour. http://www.mdrs-ucl.be/ Tél. 0478/66 72 62- 0472/83 56 87.
