N'a-t-il pas fière allure ?

En compagnie d'autres figurants,  Etienne Grandchamps  se prépare à célébrer le bicentenaire de  Waterloo... Le  bouquiniste  de "Fafouille" sera présent  sur les champs de bataille, en habit de soldat de Napoléon!  

Etienne ( le 4ème en partant de la gauche )

Pantalon à pan, shako, souliers à clous, giberne, havresac, fusil, col noir ou foulard noir ( cravate) ,...  Pendant  7  jours,   Etienne Grandchamps troquera ses  vêtements  de bouquiniste du Passage de la Bourse  pour  endosser l'habit du  fusilier de  7ème  de ligne, dite de Champagne,  devenue régiment  sous Napoléon.   Avec ses compagnons surnommés  pour l'occasion "la Bistouille",  "la Soupe",   "la Blague",   "le Roussi",  "la Tribune", "Forgeron", "Bouteille",  "Gayolle", " la Frayeur",   "Va-nu-pieds",  et  "Tam Tam" ( 13 ans!)  ,  "Fafouille"   ( Etienne!)  fait  partie d'un groupe  de reconstitution historique,  mettant  " l'histoire vivante" au centre des ses activités.  " Par l'habit,  les gestes, les attitudes, ... chacun de nous doit être  le plus ressemblant possible aux soldats d'il y a 200 ans.   Nous dormirons  dans    la paille,  et notre  nourriture sera celle de l'époque:  eau, pain, saucisson, morceaux  de bouillis,...   à l'exception de quelques gayettes de Charleroi que je distribuerai généreusement!  " note l'historien de formation , avec amusement.  "  Même notre langage  doit être adapté aux us  et coutumes  de l'époque.  Par exemple, pour jurer,  il est plutôt recommandé   de dire " Cornegidouille", "Palsembeu"... Bien sûr,  le célèbre mot de Cambronne est aussi accepté ! "

sentir la poudre ...

ici, deuxième à gauche

Passionné depuis son plus jeune âge ( il collectionnait déjà des figurines à l'âge de 12 ans ) ,  Etienne a intégré le groupe depuis plusieurs mois.  Durant 4 jours, lors d'un week-end  de garnison  à Fort-l'Ecluse, il a déjà vécu les combats de l'intérieur, en totale immersion : " Sentir l'odeur de la poudre, être serré dans une ligne,  faire feu en étant le plus précis possible,  ressentir la fatigue et la faim, accepter de vivre dans  la saleté,... procurent des sensations indescriptibles,..." poursuit Etienne.  "En devenant pleinement soldat de Napoléon, on se rend compte aussi qu'on n'a aucun droit, sinon celui de s'en référer au caporal  qui,   lui même, doit transmettre les ordres aux officiers supérieurs".   Le groupe ,  présent également  lors de l'inauguration  de l'exposition "Napoléon  à Charleroi, l'ultime campagne" au Musée des  Beaux-Arts ( PBA ),  sera à Ligny,  du  12 au 16 juin,  pour le bivouac et la reconstitution.  Au programme:   entraînement,  reconnaissance pour l’infanterie de ligne, française et alliée, mise en place vers le monument du village, préparation des troupes pour le champ de bataille, ... Dès le 17 juin, démontage général pour Waterloo!   "   Nous  serons sur la champ même de la première attaque française  ( charge de Drouet d'Erlon, le 18 juin vers 14h ).   120  000  personnes assisteront aux batailles reconstituées par des milliers de figurants. Ce sera grandiose!"  JCH

avec son ami Philippe Delpierre

Levino Di Placido au centre

Les deux chefs venus d'Italie

Dans le cadre de la Fête Nationale Italienne, qui se célèbre le 2 juin,  le Centre Italien Socioculturel des Abruzzes de la région de Charleroi conviait le public à une grande soirée, à l'école Saint-Lambert, à la rue du 28 juin, à Courcelles.    150 personnes y avaient répondu présents. Pour l'occasion, deux grands chefs italiens étaient venus expressément d'Italie! Les  bons vins italiens DOC  de  la cantine Masciarelli coulaient à flot. Les Abruzzes, région verte d'Italie,  comprend  plusieurs  cépages d'excellence répandus sur tout son territoire ! Les gourmets ont apprécié les charcuteries, le cochon cuit au four, la saucisse de foie "ventricina", les plateaux de fromages,...L'ambiance musicale était assurée par le chanteur italien Claudio Di Toro et son groupe Anemane.  " L'objectif de l'association est de  perpétuer nos traditions socioculturelles  et  de maintenir  les bonnes relations entre les producteurs des Abruzzes " souligne Levino Di Placido, ambassadeur carolo des Abruzzes et président de l'association  " Maiella". " En organisant la soirée à Courcelles, notre but était aussi de nous décentraliser pour attirer des habitants des Abruzzes du grand Charleroi".  L'entité carolo  compte plus de 50 000 Italiens.  La communauté des Abruzzes vient en troisième position ( surtout suite aux immigrations et  le travail dans les mines ) , après la Sicile et le Frioul. Prochainement sera mis en place, au boulevard Defontaine, un service administratif pour résoudre, notamment,  des problèmes immobiliers.  JCH

le groupe Anemane

Une cravate aux couleurs de l'Italie !

Le bicentenaire de la bataille de Waterloo  était fêté à Charleroi, qui a vu passer Napoléon, le 15 juin 1815 !  Plus de  300 marcheurs, issus de groupes folkloriques locaux,  ont parcouru  le Centre Ville... sous un soleil de plomb!

Un "Napoléon" local !

La foule était dense, voire très dense,  samedi après-midi, lors du rassemblement de marcheurs carolos venus rendre hommage à Napoléon !  Parmi eux,  un habitant de Monceau-sur-Sambre,  Renaud Tomsin ( 26 ans) , appartenant à l'Armée de Napoléon de Charleroi, portait fièrement le bicorne et les habits de l'Empereur! "C'est pas tous les jours qu'on peut parader ainsi en Napoléon ! " s'exclamait-il.  Sur l'esplanade de la gare du Sud, les groupes locaux se retrouvaient dans une ambiance chaleureuse... comme le beau temps qui a accompagné les marcheurs, durant tout l'après-midi !  Parmi les sociétés du 1er et du 2ème Empire, on comptait des membres du 1er escadron de gendarmerie d'élite de Monceau-sur-Sambre, du  7ème Bataillon Belge de  1815 de Jumet,  du 112ème Régiment d'Infanterie de Ligne de Gosselies, du 12ème Régiment de ligne de 1845 de Jumet,  de la Saint-Louis de Marcinelle, du 21ème Régiment d'Infanterie de ligne de Jumet, de la Marche Notre-Dame de Lourdes de Gilly Sart-Culpart,...

Julie Patte, en grande discussion

bataillon carré à la place du Manège

" Mon coeur bat, quand  je vois  tous ces marcheurs défiler dans la Ville! " soulignait Julie Patte, l'échevine des Fêtes  et du Folklore Julie Patte.   "C'est vraiment une façon de mettre à l'honneur l'extraordinaire folklore de Charleroi, qui est encore assez méconnu.  Ce rassemblement sera certainement suivi d'autres dans l'avenir!".   Cet événement était organisé en partenariat avec  El Mojo des Wallons.  Parmi les officiels avaient pris place également le bourgmestre de Charleroi  Paul Magnette, l'échevin des Travaux  Eric Goffart,  les  conseillers communaux Nicolas Tzanetatos et  Jean-Philippe Preumont, lui-même participant de marches à Gilly et à Jumet,... Après un dépôt de fleurs,  les marcheurs sont passés par le Quai de Brabant, la rue de l'Ecluse, le Parc Reine Astrid , la rue d'Orléans,... pour terminer par la place du Manège, avec un bataillon carré et des tirs de salves.  Le défilé était magnifique à voir... et assez exceptionnel pour le Centre Ville qui n'accueille pas en temps ordinaire de marches folkloriques,  contrairement aux localités avoisinantes. " Je m'intéresse depuis de longues années à Napoléon" notait Philippe De Vos, incarnant le maréchal Jean Lannes ( 1769-1809) .  " Pour les fêtes du bicentenaire, je serai à Waterloo avec l'Etat major impérial!"  JC 

Titre:  Nous sommes "contre" Napoléon !

Nathan, à gauche

Parmi les 300 Belges,  "envoyés" sur les champs de bataille de Waterloo,  le 18 juin, Nathan ( 19 ans)  sera sans doute un des plus jeunes soldats figurants.  Chaque année, le jeune homme marche au sein du 7ème Bataillon belge de la Madeleine à Jumet, en compagnie de son père Emmanuel Van Liefferinge, président du 7ème bataillon belge. Pour l'occasion, Nathan s'est vu confectionner un tout nouvel uniforme, car celui qu'il porte à Jumet n'est pas jugé conforme pour Waterloo !  Les tissus seront d'époque,... ainsi que la gamelle ! Coût pour ce nouvel habit: environ 1500 euros!  "C'est une réelle chance pour moi de partir à Waterloo !  Je suis très reconnaissant envers mes parents! " souligne Nathan.  La sortie de cette compagnie de Jumet  à Charleroi était  assez exceptionnelle, puisqu'elle ne défile que lors de la Madeleine.  Il existe 4 sociétés de 7ème bataillon belge dans le monde: les trois autres    sont hollandophone, néerlandophone, et portugaise. "Une des particularités est que nous sommes du côté des Anglais et donc de Wellington!"  fait remarquer Emmanuel Van Liefferinge. " Nous combattons donc contre l'Empereur. Si Napoléon avait gagné la bataille de Waterloo, nous serions certainement restés  Français!  Quand on voit la conjoncture économique actuelle dans ce pays, ce n'était pas vraiment une chance... ( rires)! "  J.C.HERIN