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Cultures - Evénements - Page 54

  • CHARLEROI- Une nouvelle oeuvre Street Art à la Ville Basse

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    Une fresque monumentale à Charleroi ! ❤

    Dans le cadre de la Fête Nationale et à l’initiative du Palais Royal et de la Loterie Nationale, Anvers, Bruxelles, Zaventem et Charleroi proposent une intervention de street art autour d’une thématique centrée sur la résilience.

    Depuis ce lundi 10 juillet, El Nino76 investit la façade latérale (côté Sambre) du Ministère des Finances. Sa fresque monumentale, Little Red Riding Hood, se déploie sur 25 mètres de hauteur.

    Cette démarche démentielle est une véritable performance physique et artistique.

    N'hésitez pas à découvrir cette oeuvre, ça claque. ( envoi de Julie Patte)

  • MADELEINE- La camaraderie renforcée à défaut d'un Tour traditionnel

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    Les marcheurs n'avaient pas d'instruments, mais ils les ont imités ! 

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    Avec des gazous ! 

    A Tour exceptionnel pour cause de Covid-19, mesures exceptionnelles.  Cette Madeleine 2020, en version très réduite, restera gravée dans les annales.  Pas d’incident à déplorer. L’ambiance est restée bon enfant entre les marcheurs qui ont généralement bien respecté les consignes sanitaires. Et le soleil a réchauffé les cœurs, toute la journée de dimanche!

    Comme à son habitude, Grégory Swyrtek, trésorier des Turcos de Heigne, a ouvert son garage, dimanche, à 5 heures du matin,  à la rue Anseele, pour y recevoir les membres de sa société. « Pour ne pas plomber l’ambiance qui est déjà assez lourde avec les risques de rebond de la Covid-19, j’offre, à défaut de petit déjeuner,  un verre pour nous remonter le moral… On en a besoin !  ».

    Les oriflammes (heureusement, conservées dans la rue !) donnaient aussi un petit air de fête.

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    Un p'tit verre pour le moral !

    Un peu plus loin,  la Société des Grognards de Napoléon, composée de 6 tambours et 1 fifre, jouait le réveil des Mad’léneûx. 

    « Nous avons réuni la batterie. Comme il nous est interdit de jouer de la musique en rue, nous le faisons dans un jardin privé » précisait David Buekens, un des membres.

    Quelques instants plus tard, les membres de cette société étaient rejoints par Pierre Arcq, le voisin d’en face. « Je suis partagé entre la déception et la lucidité » confiait l’historien local. « J’espère qu’on ne revivra plus jamais un Tour dans de telles conditions. »

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    Les Grognards de Napoléon avec Pierre Arcq ( à droite )

    Très tôt le matin également, quelques dizaines de marcheurs avaient rejoint la place Francq. La police locale de Charleroi (14 policiers pour la journée)  était sur place pour veiller à ce que les consignes de sécurité soient bien respectées :  seuls des groupes de 15 personnes maximum étaient autorisés.

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    La police était bien présente, mais n'a pas dû intervenir

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    Au départ de la place Jules Francq, à 5 heures du matin 

    Pas d’uniforme non plus, à l’exception d’un élément. Par exemple, un marcheur avait  fait imprimer sur son  Tshirt : «  Madeleine 2021 : on sera co’vid là ! »

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    Luc Payen et Maxime Sempo: l'ancien et le nouveau président des Amis de la Madeleine 

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    A Courcelles, les Amis de la Madeleine accueillaient aussi les marcheurs mad13.JPG

    Santé !

    Rapidement, les groupes prenaient le départ pour une marche de 21 km, à travers les localités de Roux, Courcelles, Viesville, Thiméon, Gosselies et Jumet, où les accueillaient les membres des Amis de la Madeleine.

    On comptait un petit millier de marcheurs, soit deux fois moins qu’habituellement, mais tout  de même !

    Certains éprouvaient des regrets : «  Nous adorions nous rendre à la Terre al’Danse. C’était un moment où tous les groupes pouvaient laisser libre cours à leur fantaisie » soulignaient Johane (26 ans) de Jumet, Loris (16 ans) d’Anderlues et Amandine (27 ans) de Carnières. Le trio avait emmené leur caniche royal Ruby pour une balade au grand air !

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    On sort Ruby ! 

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Jean-Claude Deprez ( 38 ans ) de Jumet

    Dans la vie conducteur d’engins à Châtelet, Jean-Claude Deprez, membre de la Société Royale de la Marine Belge, marche depuis l’âge de 6 mois !  Et sa motivation est intacte.

    « J’ai toujours baigné dans la Madeleine. C’est vrai que cette édition est spéciale, mais pour rien au monde, je n’aurais voulu manquer un Tour. Je viens aussi pour Marie-Madeleine ! C’est elle que l’on honore.  Tous les Jumétois y sont très attachés» déclarait l’intéressé. 

    Jean-Claude, qui avait tenu à être sur la place vers 5 heures du matin, arborait fièrement le Tshirt ainsi que la casquette de sa société. Son groupe, tout aussi enthousiaste que lui, se composait d’amis et de 6 membres de sa famille. Sa femme Nathalie, également inconditionnelle du Tour, marche depuis 13 ans.

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    micro-trottoirs

    Véronique Bacu 53 ans de Jumet

    Tenancière du Coq Gaulois, très fréquenté par les Mad’lèneûx, Véronique Bacu accuse le coup.  « Pour moi, il s’agit là d’un fameux manque à gagner. Lorsque la Madeleine se déroule normalement, mon établissement est rempli du samedi au jeudi. On parle, on rit, on boit, on chante,… Bref, il ya de la vie ! Le dimanche, à 5 heures du matin, je reçois les Marins Américains et les Zouaves du Spinoy.  Mais cette année, je ne peux ouvrir qu’à 10 heures. C’est très frustrant ».

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    Donovan Nart 27 ans de Mont-sur-Marchienne

    C’est le cœur gros que Donovan, membre de la Garde mobile canadienne, transportait,  dans un cadre, la photo de son père Robert Vassart, membre  de la Garde Républicaine de Paris, décédé cette année. «  Papa se réjouissait  de  fêter ses 50 ans de Madeleine, mais il n’y est hélas pas arrivé » note-t-il. «  Il a commencé comme clairon.  Sa fidélité au Tour était sans faille. Il attendait l’événement et en parlait beaucoup : la Madeleine représentait absolument tout pour lui » !

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    Marcheurs de père en fils

    J.C. HERIN

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  • JUMET Une édition tout à fait inédite de la Madeleine

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    "El Mad'lèneû" est en vente, comme au Vî Heigne

    Pour respecter les mesures sanitaires anti Covid-19,  la 640ème Madeleine  sera une édition blanche… mais pas tout à fait ! Outre le fait qu’ils pourront faire le parcours, dimanche, à leur façon,  les marcheurs pourront emporter   un numéro spécial d’« El Mad’lèneû ».

    Succédant depuis janvier au poste de Président des Amis de la Madeleine, à la place de Luc Payen (23 ans dans cette fonction et 50 ans de Madeleine !), Maxime Sempo, nouveau Président de la S.R. « Les Amis de la Madeleine », adresse quelques mots aux clients du Vî Heigne, sur la place Jules Francq.  

    Dans un coin de l’établissement, les Amis vendent un numéro spécial de la revue  « El Madlèneû », disponible au prix de 4 . « Vu son contenu, il va s’arracher ! » pointe Pierre Radermacher, trésorier.        

    A quelques jours de dimanche, le café très prisé des marcheurs sur la place Francq ne connaît pas l’effervescence habituelle de l’avant Madeleine. La raison est simple : le Tour n’aura pas lieu officiellement. Quelques compensations sont tout de même prévues : dès leur l’arrivée, dimanche, sur la place Francq  (à partir de 5 h du matin),  les pèlerins seront  invités à prendre directement le chemin du pèlerinage (compter 21km, 4 bonnes heures de marche).  Les habitants pourront décorer leur maison d’affiches ou d’oriflammes. Mais il n’y aura, non plus, ni tribune,  ni champ de foire, ni variétés sur le podium (seuls quelques concerts isolés seront mis sur pied),… Les cérémonies de remises de médailles ou encore les anniversaires (comme les Tirailleurs sénégalais) seront reportés. 

    sans costume, ni musique ni cheval

    Comme chaque année, la Police locale de Charleroi sera partenaire de ce pèlerinage.  « Le but de notre présence sera évidemment, dans un premier temps,  d’escorter le public afin d’assurer leur sécurité sur l’itinéraire, mais également d’assurer que les mesures décidées par le Conseil National de Sécurité sont respectées » souligne Luc Barbier, Chef Poste Secteur Nord.    

    A noter que les règles d’hygiène, de distanciation sociale et de port du masque restent  prioritaires. Seuls des groupes de 15 personnes maximum sont autorisés.  Attention ! En cas de non-respect, des procès verbaux seront rédigés pour chacun  des membres du groupe, avec à la clé une amende de 250 €.                    

    Le pèlerinage se fera sur les trottoirs en respectant le code de la route.

    En ce qui concerne l’HORECA,  les clients doivent aussi respecter les règles suivantes : un maximum de 15 personnes par table, seules les places assises à table sont autorisées, chaque client doit rester assis  à sa propre table,  aucun service au bar n’est autorisé. Par ailleurs le bourgmestre a pris un arrêté interdisant aux cafés d’ouvrir avant 10 h sur le territoire de la Ville de Charleroi. 

    Il a été aussi confirmé qu’il était interdit de faire le pèlerinage en costume, avec des musiciens ou à cheval. Des règles strictes, mais qui permettront un bon déroulement du Tour.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Des Madeleine « non autorisées »

    « El Mad’lèneû » contient de petites pépites, comme le texte : «  Les éclipses  de la Madeleine »  écrit par Pierre Arcq sur les Madeleine « non autorisées »  ou clandestines. « Ce sont des épisodes méconnus de la Madeleine » signale l’historien local. «  Le Tour n’a pu reçu l’autorisation de sortir de 1915 à 1917, en 1932 et 1940 et en 1944. Mais des Madlèneûs ont bravé l’interdit : la Madeleine n’a jamais été éclipsée par les événements douloureux qui se sont abattus sur notre pays. Gageons qu’elle sera encore bien présente, au moins dans les cœurs, en cette année 2020 ! ».  Une photo dans la brochure retient aussi toute l’attention : le Cortège de la Madeleine en 1941, remontant la chaussée de Bruxelles. En tête sur son cheval, Marcel Loppes est suivi par l’Etat-major et les Bourgeois de la Jeunesse, le cortège religieux, avec les statues, puis les pèlerins et ensuite les marcheurs en civil.

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    Cette photo date de 1941

      « C’est la seule photo connue en temps de guerre » poursuit Pierre Arcq.  « Le gros bâtiment que l'on voit derrière est l'ancien château d'eau de Jumet, qui a été démoli deux ans plus tard (toujours pendant la guerre) pour être remplacé par celui qui existe toujours, mais plus en retrait de la chaussée. Tous les autres bâtiments ont été démolis, il y a quelques années,  pour faire place à la station "Madeleine" des TEC ».

    J.C.HERIN