La Confrérie du Doigt d'Alzon et l'ASBL Le Prétexte ont célébré dignement les retrouvailles historiques des 2 doigts, devant l'église Saint-Rémy. Un événement complètement décalé, comme l'aiment les Carolos !

«  En l'église Saint Rémy, solennelle et fière, le Révérend Père d'Alzon, homme de lumière, revient après des années, pour une rencontre sacrée, avec un doigt perdu, une relique oubliée » soulignait Luc Parmentier, dans son discours d'ouverture. « La châsse de Saint-Valentin, gardienne du secret, contient ce précieux doigt, son index parfait. Dans l'air embaumé d'encens et de mystère, les fidèles se rassemblent, âmes sincères ».

Luc Parmentier inaugure la séance 

C'est dans une ambiance de surréalisme à la belge, que les deux doigts se sont donc rencontrés, samedi en fin d'après-midi. Dans le cortège très farfelu, on retrouvait notamment le fameux groupe carolo des Majorets ( majorettes au masculin) ! Soulignons que la châsse de Saint-Valentin a été offerte à l'église Saint-Rémy de Montignies-sur-Sambre en 1874 - c'est à dire il y a tout juste 150 ans!- par le pape Pie IX et que le doigt d'Alzon, escorté par 4 porteurs, appartient au prêtre Emmanuel d'Alzon (1810-1880).

Tombée accidentellement de la statue du Collège Saint-Michel de Gosselies en 1978, la phalange est réapparue miraculeusement en 2016 sur la place de la Digue ! Les festivités étaient mises sur pied en collaboration avec  Le Prétexte », une ASBL qui organise des activités culturelles au Cercle Saint-Charles. La soirée s'est terminée par un bal des 2 doigts, animée par Henri le Magnifique. La JEDAï (Joyeuse Escorte du Doigt d'Alzon Internationale) aura lieu, quant à elle, le 1er juin, après-midi, au départ des Templiers, place du Manège.

JEAN-CLAUDE HERIN